Many Jean Valjeans in Today’s Society

Today, I saw the 25th-anniversary production of Les Misérables, the musical done after Victor Hugo’s famous 1862 novel. The musical is well worth seeing, and the original work well worth reading. In fact, to see the musical at the Boston Opera House, it was even worth traveling to Massachusetts, which I normally try to avoid like plague.

Contrary to what most people think, there are many Jean Valjeans in today’s society, and paradoxically as many, if not more, in America than in most civilized countries. They are the people who have been convicted of victimless, state-manufactured crimes, and whose whole life is destroyed by their criminal records. The yellow passport they carry is much stickier than Jean Valjean’s, for it stored in government computers and accessible by an army of little Javerts.

Imposer son royaume aux autres…

Je retrouve dans Le hasard et la nécessité (Paris, Seuil, 1970) de Jacques Monod l’étonnant simplisme et l’incroyable naïveté qui caractérisaient la philosophie socialiste régnante au 20e siècle. Les années soixante et soixante-dix en ont peut-être marqué la tragique cristallisation, pour ne pas dire fossilisation. Monod écrit:

L’éthique de la connaissance enfin est à mes yeux la seule attitude à la fois rationnelle et délibérément idéaliste sur quoi pourrait être édifié un véritable socialisme. […] Acceptée comme base des institutions sociales et politiques, donc comme mesure de leur autenthicité, de leur valeur, seule l’éthique de la connaissance pourrait conduire au socialisme. Elle impose des institutions vouées à la défense, à l’extension, à l’enrichissement du Royaume transcendant des idées, de la connaissance, de la création.

Sautez quelques lignes jusqu’aux derniers mots du livre :

L’homme sait enfin qu’il est seul dans l’immensité indifférente de l’Univers d’où il a émergé par hasard. Non plus que son destin, son devoir n’est écrit nulle part. À lui de choisir entre le Royaume et les ténèbres.

Pas un doute sur l’existence d’une sorte d’homme aggloméré qui « choisit » pour lui-même, c’est-à-dire qui choisit pour les autres et leur impose ses choix. Il est vrai que la théorie des choix sociaux (Arrow et al.) était toute neuve et que la théorie économique du bien-être n’avait que quelques décennies, mais, quand même, quelle ignorance, quelle vanité pour quelqu’un qui se prétendait scientifique!

The American States’ Debt Crisis of the 1840s

“Meanwhile the foreign bankers were endeavoring to safeguard as best they could the interests of their clients. Before Mississippi repudiated a memorial was drafted by the Rothschilds. A copy was presented to Lord Palmerston, the British foreign secretary, requesting that it be presented through the medium of His Majesty’s minister at Washington. Lord Palmerston curtly refused to do, this on the ground that ‘British subjects who buy foreign securities do so at their own risk and must abide the consequences’.” — Reginald C. McGrane (1933), “Some Aspects of American State Debts in the Forties”, American Historical Review 38:4 (July 1933), p. 682